Histoire de la Fonderie

C’est vers 1520 qu’apparait le premier fondeur de cloches dans le village de Robécourt, et vers 1550 un atelier est créé. Les ROBERT s’installent, puis les familles HERBA, THOUVENOT, ANTOINE, MESSMANN et LOISEAU aux 18-19^ème siècle. À cette époque, cette activité s’opère d’une manière ambulante ou semi-ambulante.
Les premiers Saintiers (fondeurs de cloches) de Robécourt viennent de la ville lorraine de LA MOTHE (dernier bastion Lorrain) où cette profession est largement répandue, cette activité s’étend également à la fabrication de canons. Ci contre, la marque de Claude MURCY de 1759, Fondeur de canons et de cloches à Parike en Belgique.
"Les Robert étaient établis à Robécourt (Vosges), vers 1550 ; de cette commune sont aussi partis les Antoine, les Mesmann et les Loiseau…. Une ancienne cloche de la tour penchée de Pise a été fondue par un Lorrain. Les fondeurs de maîtrise avaient le droit de porter l'épée" écrivait Ferdinand FARNIER dans un de ses ouvrages.

En 1846, Honoré PERRIN (1816-1873), alors fondeur à Huillecourt en Haute-Marne, s’installe dans le village de sa femme Apolline MARTIN. Suivant la coutume des saintiers, il accole le nom de son épouse au sien, et œuvre désormais sous PERRIN-MARTIN. Le 27 juillet 1847, il obtient 1’autorisation d’établir une fonderie de cloches qui est construite à l’écart du village. Elle est composée de deux fours, dont un à « réverbère » de 12 tonnes avec une superbe grue à flèche. . Elle fonctionne malgré les plaintes des habitants craignant les incendies et les maladies dues aux fumées.

Ferdinand FARNIER (1849-1924) reprend à son compte la fonderie de Robécourt le 6 août 1873. Il la dote d’un second four, de 8 tonnes, celui de la fonderie de Vrécourt rachetée à Prosper ROSIER-MARTIN en 1876, en 1889 l’équipe d’un pont-roulant en bois, ainsi que d’ateliers annexes (forge, étuve, menuiserie)….

Georges FARNIER (1885-1964) construit un troisième four à "réverbère", de 600 kg, ainsi qu'un pont-roulant métallique en 1927, ainsi qu'entre autres, d'un four à creusets entre 1925-1927.

Entre 1847 et 1939, la production de cloches sorties des fours de Robécourt s’élèvent à 7.697 unités.
Elles se répartissent de la manière suivante :

1.873 campanes pour Honoré PERRIN ;
2.503 Dames de Bronze par Ferdinand FARNIER (pour 872.952 kg de métal coulé) ;
et Georges FARNIER a réalisé 3.321 cloches pour 1.341.025 kg d'airain.

Découvrez ce fichier, fort bien réalisé par Jean-Paul.
C'est apparemment en 3 fois que les bâtiments l'ancienne fonderie de cloches, aujourd'hui Musée, ont été classés aux Monuments Historiques, au cours de ces deux derniers siècles. Nous pouvons lire dans les JO :
"Ancienne fonderie de cloches Farnier référence officielle : PA00107263"
"Façade du bâtiment principal et porte à gauche de ce bâtiment : inscription par arrêté du 17 avril 1931"
"Robécourt. - Ancienne fonderie de cloches : façades et toitures, à l'exclusion de celles du bâtiment moderne ; grand et petit fours, avec leur fosse et leurs installations mécaniques (11 octobre 1982)". (JORF 12/03/1983)
"Robécourt. - Ancienne fonderie de cloches Farnier : ensemble des bâtiments et installations mécaniques, y compris le four des années 1930 (CAD. ZA 177): classement par arrâté du 18 septembre 1995". (JORF 02/04/1996)