"Parti coupé ondé d’argent et d’azur et coupé ondé abaissé d’argent et d’azur ; au chef bastillé de gueules chargé de trois verres d’argent."
En créant à Allamps une verrerie en 1765, afin de valoriser son exploitation de bois, la comtesse de Mazirot de Reims prévoit-elle une telle réussite à son projet ? Déplacée dans le village voisin, bénéficiant des changements de propriétaires entrainant travaux et investissements, principalement à ceux réalisés par la famille Schmidt entre 1823 et 1908, l’usine de Verrerie-Cristallerie, aujourd'hui
La Compagnie des verriers,
couvre 40.000 m². Nous sommes chez les 580 Vanneaux Huppés, à Vannes-le-Châtel, en Meurthe-et-Moselle en région Grand Est.
Situation.
« En mil sept cents quarente lhyver fut rude et si long que personne ne se souvient en avoir vu un pareille le beautemps ne parut qu’au vingt deuxième de may et il gela ou naiga ou grêla presque continuellement jusqu’a ce temps l’hyver de 1709 fut déjà très rude mais il ne dura pas tant.
A un hyver le plus rude, furent un esté si fâcheux qu’il ne fut pas possible de moissonner que le vingt quatrième d’août on se souvient aujourd’huy des pluies de 1725, on se souviendra encore longtemps de celle de 1740, si dieu par sa bonté ny eut remédié la famine aurait désolé le pays, bien des personnes on jeûné par force les pauvres sont a plaindre.
La nuit du six au sept octobre il gela si fort que le raisin fut perdu entièrement, adieu panniers, vandanges furent faites jamais on ne vis d’année plus fâcheuse.
Les pluies continuelles, de décembre ont achevé la désolation plusieurs maisons sont tombés en différent lieux, la maison curiale de vannes a manqué de périr par les foudres et au temps de noël elle était pleine d’eau. » Et combien d’autres témoignages du registre paroissial ont été rapportés par Damien Bracke sur le site
"anecdotes".
Est-ce pour ces motifs que l’église de Vannes-le-Châtel, érigée fin XVIII° siècle et remaniée au XIX°, est dédiée à Saint-Martin ?
Arrivant de la gare de Barisey-la-Côte, le saintier de Robécourt, Georges FARNIER, réceptionne à la gare de Rozière-sur-Mouzon en 1928, trois campanes ; « car elles étaient en désaccord parfait, … cela s’entendait à plusieurs kilomètres à la ronde ! », peut on lire dans le registre des délibérations de Vannes-le-Châtel. Sa mission, pour 14.583 Frs, faire régner l’harmonie entre les 3 sœurs de Vannes-le-Châtel, puis de les réinstaller. Les cloches sont d’abord brisées, les morceaux de bronze élevés à une température de 1.200° pour être fondu, alors la coulée donne naissance à Émilie-Julia, Albertine-Émilie et Léonie-Anne. Enfin réunies, elles chantent à nouveau « À l’accord parfait », tel l’ancien nom de la fonderie roberticurtienne. Pour des poids de 594, 416 et 296 kg, et des diamètres respectifs de 988, 880, et 784 mm, elles sonnent en Sol, La et Si.
Émilie-Julia, Albertine-Émilie et Léonie-Anne, un trio de 1928
Plus d’informations sur ces Dames de Bronze, sur la page qui leur est consacrée dans le bulletin municipal de décembre 2016.
En venant à Robécourt, à 56 km au Sud, passez par Domrémy.