"De gueules à la nef équipée et habillée d'argent voguant sur des ondes du même mouvant de la pointe, au chef cousu d'azur fleurdelysé d'or".
Point zéro des routes de France, peuplée depuis 3.800 à 4.000 ans, les Parisii occupaient ce lieu bien avant que Jules César ne le renomme Lutetia. Après l’éviction des Romains, Clovis en fera Paris, la capitale du royaume des Francs, vers 506-508. 10ème arrondissement, lors de leurs créations en 1795, il en devient le 7ème en 1860 à l’agrandissement de la ville et sa réorganisation de douze en vingt secteurs.
Situation.
Il aura fallu toutes les bonnes volontés, voire la pugnacité des fidèles pour que l’Église Saint François Xavier, dans le 7ème arrondissement de Paris, puisse voir le jour.
En effet, vers 1850, une pétition aurait été adressée au Prince Président de la République afin d’obtenir un terrain pour un nouveau lieu de culte, puisque celui loué, après une énième prorogation, ne pouvait excéder 1857.
La première pierre est enfin posée en septembre 1861, peut-on lire dans un entrefilet de « La Semaine Religieuse », pour une ouverture prévue « pour la fête de St François en 1865 ». S’ensuivent des arrêts de chantier pour diverses causes : restrictions budgétaires, décès de l’architecte, révision du projet, guerre (1870)…. Les conseils municipaux des 31 août 1871 et 15 juillet 1872 remettent le chantier sur les rails. Finalement, un premier office se déroulera le 16 juillet 1874, mais uniquement dans la chapelle de la Ste Vierge et des quatre autre chapelles latérales, le reste de l’édifice étant encore du domaine des Ouvriers, au moins jusqu’en 1877. Dès lors, étaient prévus pour l’année suivante : la construction et pose des grandes orgues, le baptême puis l’installation des 4 cloches. La consécration de l’Église Saint François Xavier eut lieu en présence de son Éminence le Cardinal Archevêque de Paris, le… 23 mai 1894, soit une soixantaine d’années entre le projet initial et son aboutissement.
D’après mes archives, 4 cloches furent coulées en 1877 par FARNIER FRÈRES, Ferdinand et Arthur. Elle se prénomment : Augustine-Hermine, Marie-Stanislas-Sosthernes, Marie-Joséphine-Caroline-Victoire et Marie-Hedwige.
Nom des cloches Poids Diamètre Note • Augustine-Hermine 1.740 kg 1.451 mm Do • Marie-Stanislas-Sosthernes 1.240 kg 1.289 mm Ré • Marie-Joséphine-Caroline-Victoire 895 kg 1.160 mm Mi • Marie-Hedwige 520 kg 966 mm Sol
Les 4 Sœurs, Le Augustine-Hermine de 1740 kg avec le détail d'un décor
Le Ré de 1.240 kg et un détail de décor, le Mi de 895 kg et le Sol de 520 kg avec Olivier, le cœur et 3 roses
Lorsque nous regardons les signatures sur les Dames de Bronze, nous constatons que le nom de ROSIER-MARTIN, fonderie de Vrécourt est accolé à celui de FARNIER FRÈRES. Or nous savons que cette fonderie fut racheté en 1876 par Ferdinand FARNIER, un peu avant son association avec son frère Antoine en 1877. Prospère ROSIER a t'il participé à cette coulée ?
Signature FARNIER FRÈRES & ROSIER-MARTIN Fondeurs à Robécourt & Vrécourt
Un sincère remerciment à Olivier pour la visite que nous avons effectués. Je vous recommande le superbe site de SFX, principalement Les chroniques de l’église tracées par Olivier le Sacristain. Une mine d’informations, de documents et d’illustrations. À ne manquer sous aucun prétexte.
Tout juste 326 km, et vous êtes arrivés à Robécourt.