"De gueules au lion couronné d’argent une crosse d’or brochant en bande."
L’Histoire de ces Évêchois, ou plutôt de leur commune est assez particulière. Passant de la Gaule Belgique, à la Lotharingie, puis au Saint Empire Germanique, elle est finalement rattachée à la Couronne Française en 1648. Étonnant lorsque l’on sait que les villages avoisinants ne le furent qu’en… 1766. Dépendants de l’évêché de Metz, et non de la Lorraine d’antan, les 600 habitants de Hesse, après un passage par le département de la Meurthe en 1790, relèvent aujourd’hui de la Moselle, en Lorraine, région Grand-Est depuis 2016.
Situation.
« L'église abbatiale de Hesse, dédiée à Saint Laurent, est un ensemble architectural complexe. Aux différentes étapes de la construction, qui s'étalent du X° au XII° siècles, se sont ajoutées de nombreuses réfections, plus ou moins importantes. Seuls le chœur et le transept datent de l'époque romane, alors que les divers éléments de la nef ont subi l'influence du style gothique. En 1866, l'église fut classée monument historique de France. De gros travaux furent encore entrepris à la fin du XIX°. L'abbatiale Saint Laurent est un témoin de l'histoire architecturale du Moyen Age dans les régions Lorraine, Alsace et Vosges. »
Quatre Dames de Bronze rythment la vie de la commune. La benjamine, Martine, est issue de la fonderie Cornille-Havard de Villedieu-les-Poêles, coulée, en 1958, pour remplacer celle « blessée par un éclat d’obus en 1940 ». Marie, Laurence et la 1ère Martine sont des œuvres de 1920, du fondeur Chambon, à Montargis dans le Loiret.
En ce qui nous concerne, c’est en janvier 1867 qu’Honoré Perrin, créateur de la fonderie de Robécourt PERRIN-MARTIN, livra 4 campanes pour un poids de 2.221 kg. Hélas, en mars 1918, les trois plus petites disparurent sous les coups des masses allemandes. À cette époque, le bronze était
réquisitionné
pour sonner d’une manière mortelle, car transformé en canons. Coulée en 1866, Marie-Juliette-Eugénie, d’un poids de 1.050 kg et d’un diamètre de 1.180 mm, chante en Mi b. C’est donc la plus ancienne et plus grosse des 4 campanes du clocher. Elle « sonne la générosité des habitants de Hesse », peut-on lire sur sa robe.
Marie-Juliette-Eugénie, fondue en 1866 par Honoré PERRIN, professionnellement PERRIN-MARTIN
L’inscription sur la cloche d’Honoré PERRIN n’est pas passée de mode. Je vous invite à une visite sur le superbe
site
de la Mairie, remarquablement documenté, entre autres, par l’« historienne locale », Marie-Odile Zdravic.
Je la remercie encore pour la transmission de ses clichés et des informations fournies pour la réalisation de cette page. À surtout ne pas manquer, son
entretien
avec Marie-Juliette-Eugénie, Marie, Laurence et Martine. Une conversation aussi savoureuse qu’instructive.
En allant à Robécourt, à 158 km, passez donc par Saint-Nicolas-de-Port.