Dans le sens usuel, un tombeau est le lieu bâti ou creusé dans la roche où se trouve une sépulture. Le terme s'applique plus particulièrement aux édifices funéraires isolés ou aux tombes de personnalités importantes. Lieu hautement symbolique et chargé d’émotions, c’est à la fois un endroit de souvenir et de recueillement, mais également un trait d’union entre les disparus et les vivants, voire une transmission de métiers disparus (ou en passe de l’être).
Certains fondeurs de cloches, ou leurs familles, ont tenu à rappeler la superbe profession qu’ils exerçaient, partageons donc leur choix.
"Les tombes des fondeurs de cloches". L'Est Républicain du 01/11/1996
Tombes des fondeurs de cloches". Itinéraire du Patrimoine
BOLLEE Ernest-Sylvain (1814-1891) et son fils BOLLEE Amédée Ernest (1844-1917), sont issus de la famille BOLLÉE de Brevannes-en-Bassigny (52). Une des branche s’est établie à St-Jean-de-Braye, près d’Orléans (45), Ernest BOLLÉE s’installera à La Flèche (72) de 1839 à 1842 puis au Mans (72) ou il créera sa fonderie qu’il dirigera sous BOLLÉE PÈRE. Il travaillera avec son fils ainé Amédée jusqu’à sa maladie en 1859 sous Bollée Père et Fils. Prenant la direction de la fonderie en 1859 à l'âge de 15 ans, Amédée BOLLÉE gèrera seul la fonderie de 1883 à 1905 sous Amédée Bollée fils ainé.
Tombes des fondeurs de cloches Ernest et Amédée BOLLÉE au Mans (72)
Tombes de la Famille FARNIER, à Mont-Devant-Sassey (55)
Adolphe FARNIER (1877-1976), est la la 5ème génération de fondeurs de cloches. Associé un temps avec son père Arthur, à Dijon, sous FARNIER père et fils, puis FARNIER père fils et gendre, à l’arrivée de son beau-frère, Jean-Baptiste Ferdinand MUTIN. En 1907, il s’installe à Velars-sur-Ouche.
Tombe du fondeur de cloches Adolphe FARNIER, à Velars-sur-Ouche (21)
Ferdinand FARNIER (1849-1924), fondeur à Robécourt. Apprend le métier de son oncle Gustave FARNIER, à Mont-Devant-Sassey, s'associe avec Honoré PERRIN, puis reprend la fonderie en 1867 jusqu’en 1914. Il réalisera 2.503 cloches pour 872.952 kg de bronze.
Tombe du fondeur de cloches Ferdinand FARNIER, à Robécourt (88)
Georges FARNIER (1885-1964), fondeur à Robécourt. Apprend le métier de son père Ferdinand, reprend la fonderie en 1919 jusqu’en 1939. Il réalisera 3.321 cloches pour 1.341.025 kg de bronze.
Tombe du fondeur de cloches Georges FARNIER, à Robécourt (88)
Jean-Baptiste GOUSSEL III (le jeune) (1795-1853) est issu d’une grande famille de fondeurs, principalement installés à la limite de la Haute-Marne et des Vosges à Chaumont-la-Ville, Bourmont, Lévécourt, Meuvy, Brevannes-en-Bassigny…. Comme son frère Nicolas-Philippe cadet, il apprend le métier avec son père Jean-Baptiste III l'ainé. Ils associeront vers 1836 sous « GOUSSEL Père et fils à Blévaincourt », puis sous « GOUSSEL Frères à Blevaincourt », vers 1836 s'ajoute le fils et à partir de 1838, signe « GOUSSEL -BRENEL et fils ».
La tombe du fondeur de cloches GOUSSEL Jean-Baptiste III à Blévaincourt (88)
Jacques LAURENT (1947-2022), Président de « l'Association pour la fonderie de Cloches de Robécourt » de 1990 à 1991. Ancien joalier, fondeur de cloches à « l'Association » de la fonderie de Robécourt.
Columbarium du fondeur de cloches Jacques LAURENT à Robécourt (88)
David MORITZ (1761-1841), francisé en MAURICE, fondeur de Soultz dans le Haut-Rhin (68), épousa Thérèse, la fille du fondeur HACHETTE de Vitry-le-François.
Tombe du fondeur de cloches David MORITZ à Soultz (68)
Paul(-François) PETIFOUR (1810-1872), fils de Michel et frère ainé d’Hippolyte, mène des campagnes itinérantes, dans le Cher et dans la Nièvre. Il quitte Breuvannes suite à son mariage à Arbot ou il y établit un atelier de fonderie dans des locaux partagés avec son gendre Abel RICHEBOURG. Ce dernier reprend la fonderie à son décès.
(Louis) Paul RICHEBOURG, petit-fils de Paul PETIFOUR a travaillé avec son père Abel, signe Richebourg-Petitfourt père et fils.
Caveau et plaque des fondeurs Paul PETIFOURT & Paul RICHEBOURG, à Arbot (52)
Stèle du fondeur Paul RICHEBOURG, à Arbot (52)
En 1846, Honoré PERRIN (1816-1873), alors fondeur à Huillecourt en Haute-Marne, s'installa dans le village de sa femme Apolline MARTIN, Robécourt. Suivant la coutume des saintiers, il accola le nom de son épouse au sien, et œuvra sous PERRIN-MARTIN. Le 27 juillet 1847, il obtient 1'autorisation d'établir une fonderie de cloches qui fut construite à l'écart du village. Elle était composée de deux fours, dont un à « réverbère ». Elle fonctionna malgré les plaintes des habitants craignant les incendies et les maladies dues aux fumées.
En 1867, il s'associa à un jeune fondeur, âgé de 18 ans, Ferdinand FARNIER.
Caveau "professionnalisé" d'Honoré PERRIN, dit PERRIN-MARTIN, au cimetière de Robécourt (88)
Denis Prosper ROSIER (1820-1885), fils de Jean-Baptiste et petit fils de Claude également Fondeurs, exerça sa profession de 1835 à 1875. Il s’installa dans le village de son épouse, Vrécourt (88), suite à son mariage avec mademoiselle MARTIN. Suivant la tradition, il signa alors ses cloches ROSIER-MARTIN. En 1851, il y créa la fonderie « À l’Accord parfait » qu’il exploita jusqu’en 1875, il vendra alors son entreprise à Ferdinand et Arthur FARNIER, le four sera alors transféré dans leur fonderie de Robécourt.
Les tombes des fondeurs de cloches Prosper ROSIER-MARTIN à Vrécourt (88)
Amans LÉVÉQUE père (1782-1846), Amans TRIADOU (1756-1846), Amans Clément LÉVÉQUE (1812-1860), Amans LÉVÉQUE (22 mai 18.., 75 ans), fondeurs de Toulouse (31) puis Montauban (82). Famille avec les TRIADOU de Rodez (12).
Tombes des fondeurs de cloches LÉVÉQUE et TRIADOU, à Montauban (82)
Famille TRIADOU. Ont exercés à Rodez, au moins entre 1757 et 1901 : Amans (enterré à Montauban), Amans Barthélémy, Bernard, Hippolyte, Hippolyte Adolphe, Jacques, Jacques Adolphe, et Joseph. Mais seulement 5 reposent dans ce caveau d’Onet-le-Château, à 5 km. Site LE PETIT JOURNAL.
Tombeau des fondeurs de cloches TRIADOU, à Onet-le-Château (12)