"Parti : au premier de sinople à la croix de calvaire sur une terrasse isolée d'argent et soutenue de deux épis d'or posés en chevron renversé, en chef et à l'autel d'argent, en pointe, au second bandé d'or et d'azur, au bar d'argent brochant".
Étonnant d’avoir si peu d’information sur cette commune ! Toutefois, nous savons que le blase des seigneurs des lieux au 18ème siècle, s’affichait ainsi :
« de sable a un bouc d'argent ».
Il s’agit de la famille Bouquinet, originaire de Dijon, dont nous pouvons signaler que « Bonaventure Bouquinet, seigneur de Lanthes, fut nommé conseiller-secrétaire du roi en la chancellerie, près la Chambre des comptes et Cour des aides de Dole, par provision du 2 mai 1702 ». Son fils unique Pierre n’a pas de descendant male, mais sa sœur, Philiberte, épouse « François Quarré, seigneur de Quintin, conseiller du roi en ses conseils, puis procureur général au Parlement de Bourgogne. A la mort de son beau-frère, il devint seigneur de Lanthes
»(1).
Nous sommes à Lanthes, la Côte-d'Or en Bourgogne, région Bourgogne-Franche-Comté
Situation.
Édifiée en Calcaire et pierre de taille, vraisemblablement au 13ème siècle, l’église Sainte-Marie-Madeleine de Lanthes est en grande partie reconstruite au XVI° siècle. Elle possède un beau plafond en voûte de berceau, au XVIII° siècle, lors de la reconstruction du cœur, une sacristie voit le jour.
Deux campanes veillent sur les villageois, dont les 4 saintiers sont issus à moins de 5 km les uns des autres. La plus ancienne est coulée en 1852 par COCHOIS-LIEBAUX et GOUSSEL, deux fondeurs originaires de Champigneulles-en-Bassigny, en Haute-Marne (52), et de Blévaincourt, dans les Vosges (88) à 4 km de là.
La plus imposante est commandée en 1877 à la fonderie de Robécourt, sise à 2,5 km de Blévaincourt. Il s’agit d’une des premières réalisation signée FARNIER-FRÈRES, depuis que, cette même année, Ferdinand associe son ancien élève Arthur à son activité, avant de racheter la fonderie de Vrécourt. Marie-Gabriel-Arthur, d’un poids de 534 kg, pour un diamètre de 970 mm donne le Sol. Nous pouvons découvrir sur sa robe : un Calvaire, une Vierge à l'Enfant, saint Luc et saint Nicolas, et apprenons qu’elle est « bénite par Mr Lachot curé doyen de Seurre assiste de Mr Barbier curé de la paroisse ».
Marie-Gabriel-Arthur par Ferdinand et Arthur FARNIER, en 1877
En allant à Robécourt, à 174 km, passez par Dijon.