"De gueules au fer à cheval d'argent, les huit trous de clous ajourés du champ".
C’est dans un village du Haut-Rhin en Alsace, le Grand-Est depuis 2016, à 5km de Mulhouse, que trois Dames de Bronze, Roberticurtiennes d’origine, veillent sur un millier d’âmes Zimmersheimoises. Elles égrainent inlassablement les heures, du haut du clocher de l’Église de L’Assomption, reconstruite à la fin du XVIII° siècle sur des fondations datant de 1487.
Situation.
Il n’est pas surprenant que les trois cloches aient été coulées dans un même village à des périodes différentes; la clientèle d’une fonderie était généralement fidèle. Celles de Zimmersheim le furent par le premier et le dernier Saintiers de la Fonderie de Robécourt. Honoré PERRIN-MARTIN créa la première en 1862, et c’est, en 1927, que Georges FARNIER compléta le trio par deux plus petites campanes.
En examinant la Bénédiction des cloches du 1er mai 1927, la phrase suivante nous éclaire sur cette seconde livraison :
« … Et non pour déserter comme ma sœur naguère
La tour et devenir du matériel de guerre ».
Un vieil adage de la profession ne dit-il pas en substance : « On fond les cloches au son du canon, et on refond les canons au son du clairon ».
Une ou plusieurs cloches de ce village furent donc, vraisemblablement, transformées en canon. Rien d’étonnant à cela, l’alliage était le même pour ces deux objets. Dans les temps anciens, fondeurs de cloches et de canons n’étaient qu’une seule et même profession.
L'église d'où veillent les 3 Dames de Bronze, Grosse cloche faite par PERRIN-MARTIN en 1862
La de 327 Kg et Fa# 550 Kg, réalisées par Georges FARNIER en 1927
Un remerciement à Monsieur Adrien Voegtiln, lequel m'a fait découvrir deux de mes Tantes.
Je vous propose un tour sur son site Zimmersheim qui mérite une visite.
Pour vous rendre à Robécourt la distance est de 190 Km.