Bourail est une commune française de Nouvelle-Calédonie sur la côte ouest de la Grande Terre, au nord de la Province Sud.
Bourail est une vaste commune à l'intersection de trois vallées. Entre mer et montagne, c'est un pôle agricole important, héritage de la colonisation pénitentiaire du XIXe siècle. Bourail est aussi un centre économique et culturel dynamique de la région, qui a conduit à l'installation de nombreux établissements scolaires, écoles, collèges et surtout lycées techniques. La commune est aussi une destination touristique à part entière, avec notamment ses plages de sable blanc : Poé, la Roche Percée et la Baie des Tortues. Lors du week-end de la semaine du 15 août a lieu un événement majeur en Nouvelle-Calédonie : la foire agricole et artisanale sur l'hippodrome de Téné.
La commune fait partie de l'aire coutumière Ajië-Aro.
Histoire (en bref)
En 1850, les tribus kanakes sont nombreuses et dispersées de Table Unio à la Daoui. Deux grandes lignées vivent dans le bassin : les Orowë (ceux de la montagne) et les Nekou (ceux du bord de mer). La vie est rythmée par les guerres, les coutumes, les plantations, la pêche, la chasse, les fêtes, les échanges et les mariages.
En juin 1867, une commission est désignée par le Gouverneur Guillain pour explorer les terrains environnant le petit port de « Bouraye ». Les premiers transportés s'attellent à la construction des bâtiments nécessaires à l'établissement pénal. En 1868, le massacre d'un libéré et de 30 Nekou par les Orowë déclenche des mesures de répression. Les tribus des Orowë sont incendiées ; avec l'aide des Nekou et des tribus de Canala, l'armée française soumet les Orowë....
En 1882, l'Administration pénitentiaire s'oppose à ce que Bourail, deuxième centre de la colonie, soit érigée en municipalité. La commission municipale de Bourail est créée le 31 décembre 1886. La première liste électorale ne comprend que 78 électeurs, la population pénale et les Kanaks en sont écartés. Prenant prétexte de l'assassinat d'un surveillant, le secrétaire d'état aux Colonies supprime la toute jeune commission municipale le 15 décembre 1887. La Municipalité n'est rétablie qu'en 1893. Il faut attendre 1961 pour que Bourail devienne une commune, et 1969 pour qu'elle soit une commune de plein exercice.
Insurrection de 1878
Vers 1877, la multiplication des terres pour la colonisation a entraîné l'augmentation de la production agricole et l'essor du cheptel bovin. Lors de la forte sècheresse de 1877, les éleveurs sont autorisés à faire paître leur bétail sur des espaces habituellement laissés aux indigènes. Leurs cultures vivrières sont alors endommagées. La colère, déjà grande, débouche sur la révolte canaque menée par le grand chef Ataï en juin 1878 dans la région de La Foa et Boulouparis. En septembre, 15 jours après la mort d'Ataï, la rébellion s'étend à la circonscription de Bourail. À la différence de 1868, ce sont cette fois les Orowë de Ny, Azareu et Quicoué qui se rangent du côté des troupes françaises et du corps des volontaires auxiliaires (libérés et transportés) dont fait partie le terrible corps-franc de cavaliers arabes10.
En janvier 1879, Bourail et en particulier le site de Gouaro Deva est le théâtre du dernier épisode de la révolte de 1878. En effet, entre les 3 et 12 janvier, 3 assauts successifs. Les concessionnaires isolés sont installés au village. Les villages et cultures des insurgés sont incendiés et les Nekou, traqués et affamés, fuient vers le nord. En 1879, la révolte est définitivement réprimée, l'état de siège est levé. Les Nekou sont exilés dans les montagnes sous la domination des Orowë, ou sont déportés aux îles Belep et à l'île des Pins. (Wikipedia).
Comment venir à Bourail depuis Alger
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