Moindou (également Mouidou en langue kanak) est une commune française de Nouvelle-Calédonie, située sur la côte Ouest de la Grande Terre en Province Sud. Elle tire son nom de deux anciennes tribus kanak proches du centre de la commune: Petit et Grand Moindou, détruites le 22 juillet 1878 en représailles à l'attaque la veille du centre agricole de Moindou par les tribus de Moméa, de Petit et Grand Moindou.
La commune fait partie de l'aire coutumière Ajië-Aro.
Histoire
La région d'Uaraï-Moindou a fait l'objet d'une première reconnaissance à la mi-octobre 1857 par le gouverneur Du Bouzet à bord du Styx. Dans son rapport du 23 octobre 1857, il écrivait: «Uaraï est certainement une des positions les plus belles de la Nouvelle-Calédonie…». Les origines de Moindou sont étroitement liées à celles du centre pénitentiaire agricole de Bourail ouvert dès 1867... .
En novembre 1870, le gouverneur Louis Eugène Gaultier de La Richerie effectua une première visite à Bourail et s'arrêta à Uaraï afin de reconnaître cette région où devait passer la route coloniale, qui longeant la côte, desservirait cette région. D'Uaraï (coupée de Mara) site du futur port de débarquement, la route devait se prolonger jusqu'à Bourail: « Création d'un centre à Ourail et construction de la route de Bourail, tels sont les projets du gouvernement local » écrivait Le Moniteur du 27 novembre 1870. À son départ d'Uaraï, le gouverneur laissa un contingent de 25 condamnés encadrés par deux surveillants et trois gendarmes dirigés par le lieutenant Vollet, chargés de monter un camp pour héberger une compagnie d'infanterie partie à pied de Nouméa. Ce premier camp était établi à 1.500 m du bord de mer sur une hauteur surplombant l'embouchure de la rivière de La Foa, dominant le village indigène de Uaraï. Ce dernier trop proche du camp incitera les militaires à s'installer à l'Ouest de la baie d'Uaraï, sur une hauteur aride pour créer l'établissement de Uaraï-Téremba (site du fort Téremba aujourd'hui).
Le centre agricole de Moindou fut ouvert le 20 juillet 1873 par cinq colons arrivés le 4 mai 1873 par deux navires de l'État, l'Orne et le Rhin. En septembre, Gustave Gallet signalait le premier l'existence d'affleurements considérables de charbon sur la montagne de Moméa. En octobre, une première demande concession houillère de 1000 hectares était déposée au Service des Mines par trois investisseurs: le géomètre Gallet, l'affairiste John Higginson et le grand propriétaire terrien Gratien Brun.
L'administration locale se résolut à installer à côté des optants alsaciens-lorrains et d'autres colons libres, un certain nombre de déportés de la Commune (dès novembre 1873) et aussi quelques condamnés méritants, instituant Moindou comme premier essai de colonisation mixte (libre et pénitentiaire). Afin d'apporter l'aisance aux colons, l'administration invita un groupe de capitalistes menés par John Higginson à monter une usine sucrière à Moindou. Pour inciter les colons à planter de la canne, l'administration prolongeait l'octroi des vivres jusqu'au 1er septembre 1876, date à laquelle chaque concessionnaire devait fournir 1 ha de cannes puis 2 ha ensuite....
Le centre se développa lentement autour de l'élevage et de la culture du tabac au cours des décennies suivantes jusqu'aux années 1920 où la fièvre du charbon enflamma la commune pour une dizaine d'année. Aujourd'hui, le village subsiste avec l'agriculture et l'aquaculture (avec la plus grande ferme aquacole de la Nouvelle-Calédonie). (Wikipedia).
La tribu de Petit Couli et Grand Couli à Moindou
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