Koné (en dialecte haeke : Koohnê) est une commune de Nouvelle-Calédonie, sur la côte Ouest de la Grande Terre. Il s'agit du chef-lieu de la Province Nord, où siège l'hôtel de Province ainsi que les services principaux du Commissaire délégué de la République (CDR) qui relaye les services du Haut-commissaire délégué du gouvernement en Nouvelle-Calédonie pour la Province Nord.
La commune fait partie de l'aire coutumière Paici-Camuki.
Histoire (en bref)
Les plus anciennes traces de peuplement de la Nouvelle-Calédonie retrouvées à ce jour remonteraient à la fin du second millénaire avant J. C., soit il y a environ 3.200 à 3.300 ans, avec une présence attestée dans la région de Koné. Il s'agirait de populations de langues austronésiennes dont l'autre caractéristique était de maîtriser l'art de la céramique. En 1917, le géologue Maurice Piroutet tomba sur des fragments de poteries sur la plage de Foué près de Koné, dans une localité appelée Lapita. Ce nom fut par la suite retenu par les archéologues pour désigner l'ensemble de ces poteries et le complexe culturel qui y est associé non seulement pour la Nouvelle-Calédonie mais également l'ensemble du Pacifique.... Ce type de poterie disparaît assez brutalement au cours du premier siècle....
Le gouverneur des Etablissements français de l'Océanie Joseph du Bouzet, avait effectué à bord du bateau à vapeur Styx en octobre 1857 une première reconnaissance de la région et il l'avait reconnue comme l'une des plus belles parties de la côte Ouest. Venant de Muéo et arrivant aux abords de Pouembout-Koné, il avait repéré la vaste plaine qui couvre la région : « Je crois ne pas exagérer en disant que la plaine qui s'étend depuis le littoral dans cette direction jusqu'aux montagnes de moyenne élévation qui sont adossées à la vallée de Uaka m'a paru avoir près de quinze milles de profondeur. Je n'en ai pas vu de plus grandes en Nouvelle-Calédonie et quand on songe que cette plaine est arrosée par la rivière de Puentpuï [la Pouembout] et la grande rivière de Coneï [la Koné] qu'on peut juger de la fertilité par l'état satisfaisant des cultures. Cette partie de la Nouvelle-Calédonie acquerra une grande importance pour la colonisation... ».
À cette époque, quelques aventuriers et trafiquants, souvent des Anglais, résidaient librement le long des côtes de la Nouvelle-Calédonie, servant le plus souvent les intérêts d'un chef local pour la fourniture et l'entretien des fusils, voire pour la reproduction comme William Diaper ou Diapea alias « Cannibal Jack » (1820-1891), un beachcomber qui avait déserté son navire très jeune à Maré et qui se vantait dans ses écrits autobiographiques d'avoir eu « un harem » d'une trentaine de femmes indigènes dont la fille du chef « Bume » alors qu'il résidait à « Koni » (Koné) probablement entre 1843 et 1847. C'est ainsi que le gouverneur Du Bouzet avait rencontré à Koné un Anglais, James Lother, qui lui avait offert ses services d'interprète. S'y ajoutent la présence sporadique, pour des périodes plus ou moins longues, de santaliers eux-aussi essentiellement britanniques. Ces premiers contacts modifient les pratiques et rapports sociaux à l'intérieur des populations mélanésiennes de la région, par l'introduction des armes à feu attestées dès les années 1840 mais aussi par l'intégration de certains beachcomber, par certains rapports conflictuels - Jean Guiart indique que des habitants de la basse vallée de la Pouembout ont été « massacrés avant l'arrivée des Français par une expédition punitive de santaliers australiens (en représailles du vol d'un fusil)... » -, ou par des épidémies - la tradition orale en rapporte ainsi plusieurs avant 1853 à Koné et plus au sud à Népoui. (Wikipedia).
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